Soins et précautions
Soins et précautions, conseils
Bien traiter vos voiles est facile et fera une grande différence dans la vie et le rendement de vos voiles.
Évitez le faseyement
Les propriétés mécaniques des voiles se dégradent rapidement en faseyant, particulièrement les laminés. Elles peuvent se détruire en quelques heures. Hissez votre grand-voile rapidement et immédiatement prenez un cap au près serré. Réglez rapidement. N’hésitez jamais à prendre un ris ou deux et si possible à quai avant de partir. Ensuite, au même cap, déroulez ou hissez le génois et réglez. Le faseyement inévitable durera moins de 10 secondes. Tendez le nerf de chute suffisamment pour enrayer tout flottement de la chute.
Respectez la plage d’utilisation de chaque voile
Une des façons les plus efficaces de détruire une voile est de l’utiliser dans des vents plus forts que prévus à la construction. Par exemple, un génois 1 léger sur mousquetons ne devrait jamais voir de moutons. (N’achetez jamais une voile d’un berger). À l’apparition de ceux-ci un ris devrait être pris. Un bateau surtoilé est plus lent et dérive plus même s’il donne l’impression contraire.
Évitez le ragage
Évitez le ragage autant que possible, ne laissez pas la grand-voile s’écraser fortement sur les barres de flèches par vent arrière, ne bordez pas le grand génois au point de l’appuyer dans les barres de flèches, et si vous ne pouvez l’éviter, minimisez-le en rendant le bout des barres de flèches aussi douces que possible et en protégeant vos génois par une protection adéquate à ce niveau. Inspectez tout ce qui vient en contact avec les voiles, le mât, les chandeliers, etc.
Protection UV
Les UV sont un des pires ennemis des voiles, vous devez donc les-y soustraire quand vous ne vous en servez pas. Un génois sur enrouleur devrait avoir une bande de protection tout le long de la chute et de la bordure ou une chaussette que vous hissez une fois la voile enroulée. Une grand-voile pliée sur la bôme devrait être protégée par un taud.
Entreposez vos voiles sèches et bien pliées
À l’automne quand vous pliez vos voiles pour la dernière fois, faites-le dans un endroit propre et sec. Sur un gazon mouillé, l’humidité captive pourrait provoquer l’apparition de moisissures. Les feuilles d’arbres humides emprisonnées plusieurs mois peuvent laisser leurs empreintes indélébiles. Si vous avez roulé votre voile sous un érable, vous pourriez avoir l’air d’un vrai Canadien. Faites le sous un lys…
Toutes les voiles de régate tirent avantage à être roulées.
Le nerf de chute, ce mal-aimé
C’est pourtant votre meilleur allié pour conserver les qualités mécaniques et prolonger la vie de votre investissement. Il est peu et mal utilisé et est souvent couvert de nœuds. Souvent parce que le taquet est inefficace, usé ou fendu. Faites remplacer ce taquet, ça prend 10 minutes.
La moisissure
Heureusement les tissés polyester sont peu affectés par la moisissure, ce qui n’est pas le cas des laminés avec taffetas. Évitez d’enrouler vos génois humides. Si ce n’est pas possible, faites en sorte qu’il soit déroulé une heure dans la prochaine journée sèche. Éliminez le sel de vos voiles car il attire et conserve l’humidité. Aérez votre génois régulièrement, spécialement après la pluie, par exemple en le déroulant une heure par une journée sans vent. Si la moisissure apparaît, sachez qu’elle n’est nullement dommageable mais elle peut se répandre rapidement. La moisissure peut être enrayée par immersion dans de l’eau avec 3% de Javel. Certains de mes clients ont immergé leur voile toute une nuit dans une piscine après y avoir mis une double ou triple dose de chlore avec de bons résultats. Ne jamais utiliser ces blanchissants sur les aramides et le nylon.